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Le food truck : ennemi ou futur de la restauration ?

Alors que nous nous demandions il y a quelques années si le concept du food truck allait s'essouffler, il semblerait que celui-ci ait au contraire permis à certains restaurants de se réinventer dans le contexte de la crise sanitaire.

Revenons sur les premiers pas du food truck…

Selon le New York Times, le premier food truck serait apparu en 1872 aux États-Unis avec un dénommé Walter Scott. Dans un vieux wagon aménagé sur Rhode Island, il proposait à la vente des tartes, sandwichs et cafés. Plus tard, en 1888, Thomas H. Buckley approfondira l’idée en rendant ce concept nomade, grâce à des « lunch wagons » aux fenêtres colorées, tirés par des chevaux.

Mais, c’est surtout après la Seconde Guerre mondiale que les food trucks se démocratisèrent. En effet, alors que les banlieues s’étalaient de plus en plus, les travailleurs du BTP avaient besoin de manger dans des endroits où les restaurants étaient bien rares.

Cependant, le véritable boom des food trucks tels que nous les connaissons aujourd’hui a débuté en 2008 avec des entrepreneurs – Mark Manguera et Caroline Shin – qui décidèrent d’introduire des mets coréens dans des tacos mexicains. Peu chers, pratiques et originaux, produits locaux – la recette du succès des foods trucks est toute trouvée.

Le concept du food truck : d’ennemi du restaurateur à potentielle voie de survie ?

Le Guide Michelin a récemment décerné ses étoiles pour l’année 2020 : à la grande surprise, le seul restaurant ayant obtenu le précieux sésame, la fameuse troisième étoile, est le restaurant d’Alexandre Mazzia – qui pour s’adapter aux contraintes actuelles imposées au secteur de la restauration, a lancé un food-truck en parallèle de son restaurant fin octobre. En effet, son restaurant, dénommé l’AM et situé à Marseille, s’est adapté en ouvrant une partie food-truck, « Michel », où de nouveaux menus et nouveaux produits sont proposés chaque jour.

Dernièrement, la vente à emporter a permis à certains restaurants de survivre face à ce qui s’apparente à un acharnement contre eux – même si elle ne suffit pas à faire face aux nombreuses charges, elle permet au moins une certaine bouffée d’air nécessaire autant pour les clients que pour les propriétaires. Ce concept de vente à emporter se rapproche dans une certaine mesure du concept du food truck.



Une lueur d’espoir pour les restaurateurs ?

Une dérogation dans une dizaine de départements a permis à certains restaurants de rouvrir pour les clients travaillant dans le BTP, renouant ainsi avec l’origine du food-truck – qui était principalement destiné à cette même clientèle lors de sa genèse. Ainsi, les restaurants peuvent retrouver un semblant de normalité et les ouvriers du BTP peuvent bénéficier d’un repas chaud et complet dans de bonnes conditions.

De plus, la vente de petits plats tout prêts confectionnés par des restaurateurs dans des supermarchés a permis à des restaurateurs d’augmenter leur visibilité. Par exemple, à Châtel-Guyon dans le Puy-de-Dôme, des restaurateurs s’organisent pour proposer des plats au sein d’un supermarché, qui ne touche aucune commission sur ces plats.

En somme, alors que le domaine de la restauration traverse une grande crise, de nombreuses initiatives ont été mises en place dans l’optique de trouver une voie de survie. Si ces initiatives n’ont qu’une vocation temporaire pour le moment, elles auront permis de mettre en avant l’esprit de débrouille, de solidarité et de partage qui animent les restaurateurs.



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